Quand le PDG fait son entrée

Publié le par Mitchelle

Tout le monde tremble et se tient droit.
Têtes hautes. 
Rangs serrés, depuis l'accueil au rez-de-chaussée jusqu'au 2e étage.
Dès que son pied foule notre sol, nous entonnons le chant d'honneur :

"PDG tout-puissant
Nous levons vers vous
Nos mains notre coeur
Toujours opérationnels 
Toujours dévoués
Depuis l'aube jusqu'au soir
PDG notre gloire".

Le PDG nous inspecte un par un.
Langue, épaules, doigts.
Tout doit être nickel.

L'homme est très grand. Il n'a pas d'ordinateur, juste un téléphone portable hyper performant.
Il est accompagné de tous les directeurs de la boîte : Jean-Marie -distribue des bonbons-, Bernard -petit, frisé, râleur, nerfs à vif-, le ténébreux Christian -élégant et extra-, enfin André le blond, plus déconneur qu'il n'en a l'air. 

Le PDG est le plus grand de tous. 
Devant lui chacun se prosterne.
Il est à la tête de 35 millions d'euros.
Voyage exclusivement en classe affaires.
Mange dans les meilleurs restaurants.
Applique ses sentences partout où il passe.
Porte toujours le même costume : bleu marine sur bleu ciel. Une cravate, des chaussures noires. Lunettes de soleil. 

Le PDG est un homme absolument maniaque. 

Un homme hors du commun : pour cela nous l'acclamons.
Nous sommes ses enfants, ses esclaves.
Ses hommes.   

Publié dans Mitch au boulot

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
T
Ce que vous racontez est terrifiant. Il ne devrait pas exister sur terre de chose telle qu'un PDG. Il doit être terrible d'être soumis au pouvoir d'un tel être. Puissiez-vous avoir le courage, ou la chance, de recouvrer un jour votre liberté.
Répondre