Dans l'entreprise où je travaille comme standardiste...

Publié le par Mitchelle

La vieille fille mince qui a épousé le longiligne

Une vieille fille mince et petite à forte poitrine s'est enfin casée avec un grand maigre brun prénommé Philippe.
Elle me dit hier : "Le PDG tu ne dois pas le craindre : tu dois avoir un fort caractère et le regarder droit dans les yeux". Je n'y suis pourtant toujours pas parvenue. Ce gars m'effraie.
 
La vieille fille et son nouveau mari ont tous les deux de toutes petites fesses plates. 

Le PDG m'effraie : j'en rêve même la nuit...

Mais assez parlé de sexe. Arrive le PDG. Grand, bel homme, yeux bleus, droit comme un piquet, exigeant, maniaque. Quand je le vois je me raidis. Je crains cet homme qui appartient au monde des 1ères classes et classes affaires, haute bourgeoisie, horde des hautains. Il serre toujours la main mollement : paraît qu'il a peur d'attraper une maladie. Depuis qu'il m'a parlé comme à une merde, la dernière fois, j'ai peur de lui. Parce que s'il me parle encore une seule fois comme ça j'éclate en sanglots. 

La nuit parfois en ce moment il m'arrive de rêver de ce PDG. Je rêve de lui à la place de mon père, qui sûrement lui ressemble par son côté autoritaire et charismatique. Ces gars m'effraient.  

La fragile Julie Gimini

Derrière le PDG se cache Julie Gimini : petite, douce, cheveux au carré. Mais exigeante. De toute façon ils ont l'air tous exigeants et travailleurs dans cette boîte. Des studieux. Par contre Julie Gimini m'inquiète : elle est déjà toute mince et elle mange du Weight Watchers. L'abus de sérieux n'est pourtant pas bon pour la santé. Franchement elle doit peser à peine 45 kilos. J'espère qu'elle ne couve pas un désaxement mental à force de travailler ici, de 8h à 20h, tous les jours. 

Ingénieur : un boulot qui fait rêver ?

Car tel est le sort des ingénieurs : répondre aux appels d'offres, étudier devis et propositions de prix, gérer des chantiers. Est-ce un boulot passionnant ? 

Un boulot, en tout cas, qui demande travail, sérieux, concentration. Qui paie, sûrement. Mais qui met la pression -un petit jeune de 25 ans a démissionné la semaine dernière justement à cause de ce trop plein de pression-. 

Mon sex-symbol dans la boîte  

Alors, derrière mon bureau, à l'accueil, tous les jours, je profite des bons moments : le passage de mon sex symbol de la boîte, Jean Bardy. Yeux bleus, démarche de cow-boy, cheveux poivre et sel en brosse, jean et poignée de main franche et nette. S'il me prend derrière le bureau je le laisserai faire. Je lui ai jamais parlé plus qu'un "salut, ça va?" mais ce gars suffit à me faire kiffer.

Le bras-droit du PDG : mon père adoptif

Ensuite il y a le bras droit du PDG. Poignée de main franche. Respectueux et très charismatique. Le genre de gars que j'apprécie énormément. Il a du pouvoir, mais il n'ignore pas pour autant les "petits". Et même la dernière fois il m'a demandé de rédiger un courrier pour sa pomme. J'étais fière, d'avoir enfin quelque chose à faire, et quelque chose qui a un soupçon de valeur. Je vois bien que j'existe aux yeux de cet homme, et ça c'est primordial. Il connaît mon prénom, il me salue, il me remarque quand nous sommes à la même terrasse de restaurant. Oui, j'existe pour lui.

A la poste : entre garce et pervers

A part ça je vais à la poste.
A la poste, je donne les recommandés à une petite garce rapide, directe et méchante aux mains noires. Elle commence à m'apprécier depuis que je suis une habituée. Mais au départ elle était sèche et méchante.
A côté d'elle, le barbu du guichet des chronoposts. Mains et bras très poilus, ventre bedonné, regard de pervers. Ce gars ne me plaît pas du tout. En plus il est très très lent pour enregistrer les chronos, il me dégoûte. 

Retour à la réalité oblige...

Mais bon, au final, tout ça ce ne sont que des impressions. Des impressions chevauchées, prises à la va-vite, comme dans un coup de vent. Pour dire quelque chose de cette entreprise où je passe mes journées, mon été. J'en reste donc aux impressions, puisque nous n'avons pas même une seconde pour lier connaissance. Nous échangeons regards, poignées de mains et salutations. C'en reste là. Dommage : au choix je déjeunerais bien avec le sex-symbol et surtout avec le bras droit du PDG. Mais bon, le rêve offre aux consciences toutes les possibilités, la réalité pour sa part est toute autre...    

Publié dans Mitch au boulot

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