Correspondante de presse : proche de l'extase

Publié le par Mitchelle

Je suis donc correspondante de presse.
Au départ j'avais répondu à la proposition de ce grand journal régional, via internet : "Vous aimez votre quartier ? Devenez correspondant de presse pour notre quotidien"; pourtant jamais je n'avais reçu de réponse.

Et puis un jour, par le plus beau des hasards, je rencontre un journaliste de ce journal. Nous sympathisons, il accepte de me parler de son métier et me présente à sa collègue, celle qui cherche des correspondants.

Depuis, voilà plus de 8 mois maintenant, je suis correspondante locale.

Au début c'était une grande affaire : les premiers articles, chaque mot pesé, une conclusion bien tournée, et surtout la règle du "où quand comment pourquoi qui quoi" à se poser à chaque rédaction de papier. J'ai fait des restaurants, SDF, festivals, buraliste, fêtes de quartier, ... Jamais je n'avais rencontré autant de monde, côtoyé autant de milieux, observé les uns, les autres, écouté des vies, des parcours... 

A chaque fois, j'allais sur le terrain, rencontrer les gens, poser des questions, prendre des tas de notes. Puis je remontais chez moi pour écrire mes papiers et les envoyer au journal avec leur photo. L'ensemble de ces actions me ramenait bien sûr toujours très proche de l'extase, car pour la première fois de ma vie je goûtais au plaisir de travailler en faisant réellement ce que j'aime.

Quelle satisfaction de voir en fin de matinée, après ouverture du journal tant attendu sorti de la boîte aux lettres, mon article publié presque mot pour mot et mon nom sous la photo !   

Seulement, après 8 mois de bons et loyaux services pour ce journal, je commence à saisir les limites de ma fonction. C'est de cela que je compte parler dans l'un de mes prochains articles : comment, en tant que correspondante,  je me fais quotidiennement baisée. Et ça n'est pas une mince affaire.   

Publié dans Mitch journaliste

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